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Frédéric Lubin-Lebrère
Qui
était Frédéric Lubin Lebrère ? cette courte biographie vous permettra
de découvrir un pilier atypique du début du siècle dernier...
Frédéric Lubin Lebrère est né en 1891, soit un an à peine avant
la première finale du championnat de France qui opposa le Racing
Club de France au Stade Français (victoire du RCF par 3 à 4).
Lubin-Lebrère
démarra sa carrière internationale le 1er janvier 1914 contre l'Irlande
(victoire 6 à 8 pour les Irishs à Paris).
A
peine le temps de jouer trois matches internationaux pour le pilier
droit du Stade Toulousain que la première guerre mondiale éclate...
Cet excellent escrimeur montera au front, comme beaucoup d'autres
rugbymen, pour défendre les couleurs de la nation (autrement qu'avec
le ballon dans les mains). Il en reviendra sauf, contrairement à
une vingtaine d'internationaux ou d'anciens internationaux morts
au champ de guerre, mais en ayant perdu un oeil.
Monsieur "le maire" reviendra ainsi borgne de cette terrible guerre.
Sa valeur et son courage lui permettront tout de même de poursuivre
son aventure rugbystique internationale.
Son
surnom, Monsieur le Maire, lui fut attribué par ses petits camarades
toulousains car il était employé municipal. Et c'est donc d'un seul
oeil qu'il assura pas moins de 12 autres selections nationales.
Il fit même partie de ceux qui construisirent un vrai XV de France
sous l'impulsion d'un centre ingénieux et hyper motivé : un certain
René Crabos. Lubin Lebrère participa ainsi aux premières vistoires
nettes du XV de France dans le tournoi des V nations en cette première
moitié des années vingt. A cette époque les victoires gauloises
étaient rares, mais chacune permettait au rugby tricolore de grimper
une nouvelle marche... et de gagner un peu plus de considération
de la part des britaniques.
Le
travail ainsi accompli par Crabos et ses ouailles fut déterminant
et fut aussi le point de départ de la très longue construction d'un
XV de France qui sera bientôt respecté, puis redoutable.
Lubin joua son dernier match international le 1er janvier 1925,
onze ans après sa première sélection. Durant ses 15 matches, il
marquera deux essais et fut exemplaire de courage. Il s'est éteint
le 7 juillet 1972. Il allait avoir 81 ans quinze jours plus tard...
Il
fut probablement le seul borgne à jouer en équipe de France...
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