Rugby1892 - Mardi 8 Avril 2003

 

 

 

 

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David Duckham

 

A la fin des années soixante et au début des années soixante-dix, l’équipe de la Rose fut très loin d'être l’équipe dominatrice qui domine le rugby européen d’aujourd’hui. Faute de disputer les grands chelems, elle jouait plutôt pour éviter la cuillère de bois, tellement, à l’époque, les anglais étaient incapables d’aligner une équipe concurrente. Cela ne veut pas dire que les joueurs de l’époque n’avaient pas de talent, bien au contraire, car il y avait des gars tels que Spencer, Fielding, Stevens, Pullen où Hiller et, surtout David Duckham un blond très élégant, trois quart centre ou ailier de Coventry, Warwickshire, l’Angleterre, les Barbarians et les Lions britanniques.

Né le 28 juin 1946, il apprit le rugby à l’école King Henry VIII à Coventry et comme tous les gamins de l’époque il allait au stade le samedi pour voir ses héros surtout dont le joueur Peter Jackson qui lui laissa une forte impression.

Il joua dans toutes les équipes de son âge à l'école. Mais, à l’époque, son frère Philip était meilleur que lui ! Ce dernier joua même pour l’équipe anglaise scolaire plutôt que David ! Ensuite, il quitta l’école et poursuiva sa carrière rugbystique dans le club d’Old Coventrians, où il joua pendant trois saisons.

David Buckham exercait la profession de banquier, avec la Barclays Banque. En 1967, il décida enfin d’aller tenter l’aventure avec Coventry FC. A l’époque, ce club qui jouait dans son stade de Coundon Road était un des clubs les plus renommés en Angleterre.

Il débuta ainsi dans l’équipe fanion du club en octobre 1967, dans un match perdu chez Blackheath. Il marqua son premier essai peu de temps après dans une rencontre à Dublin contre les Wanderers sur la pelouse de Lansdowne Road, après une course de soixante mètres. Il commença à se forger une réputation avec sa vitesse et son changement de direction naturel et explosif en étonna plus d'un.

David fut sélectionné pour le comté de Warwickshire afin de disputer le challenge des comtés qui était à l’époque la seule véritable compétition de rugby en Angleterre. Malheureusement, il échoua avec son équipe en finale face au Middlesex à Twickenham.

Sa progression rapide ne laissa pas les sélectionneurs anglais de marbre et il fut appelé pour les premiers matchs de sélection de l’équipe d’Angleterre pour disputer le tournoi 1968. Il fut "réserviste" pour le dernier match mais ne disputa aucune rencontre avec l’Angleterre cette saison-là, mais, que de progrès accomplis en si peu de temps !

La cape ne tardera plus alors et, lors de la saison suivante, il fut l' une des cinq nouvelles capes en équipe d’Angleterre qui débuta le tournoi à Dublin contre l’Irlande. Lors de ce match, il marqua son premier essai international. Mais cela n’empêcha pas une victoire irlandaise par 17 à 15.

En 36 rencontres internationales, il a marqué 10 essais pour le Quinze de la Rose. Un de ses meilleurs essai fut marqué au Parc des Princes lors de la rencontre contre la France : match nul 12 à 12 en 1974.

Il fut aussi membre de l’équipe anglaise qui battut les Springboks sud-africains pour la première fois en 1969 à Twickenham par 11 à 8. Il disputa la rencontre du centenaire de la RFU à Twickenham. Mais, ses meilleures rencontres furent avec les Lions et les Barbarians lorsqu' il joua avec de grands joueurs gallois de l’époque, tels que Gareth Edwards, Barry John, John Dawes et Gerald Davies pour n'en citer que quelques-uns.

Il fut l'une des stars de la tournée de 1971 avec les Lions en Nouvelle-Zélande où il joua 3 des 4 tests matches, et le gagne de la série par 2 matches à 1. Dans une rencontre face au West Coast Buller, il marqua six essais !

Il fut l'un des meilleurs Barbarians de la fabuleuse rencontre face aux All Blacks à Cardiff en janvier 1973. Il fut aussi un très grand admirateur du jeu français et il considérait Jacques Cantoni ainsi que Pierre Villepreux comme les meilleurs.

Sans aucun doute, il fut l'un des, si ce n'est pas le, meilleurs joueurs anglais de son époque et il méritait bien une équipe nationale plus compétitive pour son talent indiscutable.

 

Merci à Astrid et à Bill Hooper pour cette biographie.

 

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