William
Webb Ellis, boursier de 15 ans, qui se destine à être
Pasteur, dispute avec ses camarades une partie de football...
Celui-ci, alors
qu'il jouait à l'arrière, aperçoit le
ballon, s'en saisit, le sert fort contre son cur et
court vers la ligne de but adverse...
Au
bout de cette course folle (les sentimentaux racontent qu'il
tenait si fort la balle entre ses bras que le ballon en serait
devenu...ovale) est né un sport : le Rugby !
En
ce mois de novembre 1823,
William et ses camarades ne sont pas du tout conscients des
répercutions que cette course anodine aurait sur l'histoire
du sport en général et sur celle du rugby en
particulier (et pour cause...)... la ville de Rugby où
s'est déroulé ce match non plus...
Pourtant
ce
geste n'avait rien de sportif mais s'apparentait plutôt
à de la triche et à de l'individualisme. Ce
fait est d'ailleurs précisé par beaucoup de
fédérations Nationales de Rugby (dont celle
de la France) qui précisent que ce comportement se
situe justement à l'opposé des valeurs que cultive
le Rugby ... Un geste qui ne colle pas avec les valeurs d'abnégation,
de collectivité, de sacrifice de soi-même que l'on attribue
normalement à ce sport.
Quoiqu'il
en soit, William Webb Ellis passera à la postérité
et est toujours considéré aujourd'hui comme
"l'inventeur" du Rugby. Pourtant il n'en fera, lui-même,
que peu de cas :
lorsqu'il meurt à Menton, en 1872, après une
carrière "pastorale" très discrète,
il n'imagine toujours pas qu'il avait accompli ce jour là
un geste qui serait considéré comme "historique"...
D'ailleurs, il meurt dans le plus total anonymat : on
ne retrouvera sa tombe qu'en 1959.
Aujourd'hui,
sur une pierre dans son collège, on peut lire :
"Cette
pierre commémore l'exploit de William Webb Ellis, qui
avec un joli mépris pour les règles du football
telles qu'elles étaient jouées à son
époque, le premier prit la balle dans ses bras et courut
avec, ce qui donna naissance à la caractéristique
distinctive du jeu de rugby. AD. 1823 "
Quand
à la ville de Rugby, elle restera à jamais le
bastion du sport qui portera à jamais son nom, mais
pas seulement à ce titre : A cette époque, un
cordonnier installé non loin du collège avait
pour habitude d'aller acheter des vessies de porc qu'il entourait
de 4 lamelles de cuir pour que les jeunes puissent exercer
leur sport favori. Ce cordonnier restera lui aussi dans la
légende : il s'agissait en effet de William Gilbert...
la
suite...
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