En ce matin du 14 janvier 2003, Mr Gajan, l'entraineur du Castres Olympique m'avait fixé un rendez vous au centre d'entrainement du club.
Astrid : Monsieur Gajan, tout d'abord, j'aimerai en savoir plus sur vous. Comment êtes vous arrivé dans le milieu du rugby ?
Ch. G : Je suis né à Toulouse. Mon père était professeur de gym, entraîneur de rugby, et également conseiller technique. J'ai suivi mes parents à Paris. Là, j'ai joué au lycée Lacanal, et ensuite, je suis parti au P.U.C (Paris Université Club) où j'ai également joué. Du P.U.C, je suis descendu sur Toulouse, où j'ai joué au Stade Toulousain en cadets, puis en équipe nationale B. Je suis ensuite devenu entraîneur et joueur de l'équipe B du ST à l'âge de 24 ans. En même temps, j'étais professeur d'éducation physique, et j'ai également entraîné toutes les équipes de jeunes de l'école de rugby du ST. Notamment les juniors de 1987 à 1990, avec lesquels on a fait 3 titres de champion de France. En suivant, je suis devenu entraîneur de l'équipe première du ST de 1990 à 1993. Je suis ensuite parti à Rodez, qui jouait en groupe B à l'époque et ce pendant trois ans. J'ai ensuite entraîné Castres une première fois de 1996 à 1998. De là je suis parti pour Trévise, en Italie, où j'ai entraîné le club de Benetton pendant trois ans. Je suis retourné à Toulouse où je suis resté deux ans, avant d'être sollicité par Pierre-Yves Revol pour entraîner le Castres Olympique. J'ai une formation de professeur d'éducation physique, mais j'ai abandonné l'éducation nationale il y a 10 ans, et suis également agent d'assurance.
Astrid : Lors du dernier match contre Bourgoin-Jallieu, avec l'arrivée notamment de Thierry Lacroix, avez vous modifié votre stratégie de jeu ?
Ch. G : Non, on s 'est simplement appuyé sur l'expérience de Thierry Lacroix, qui est un joueur capable de décider vite et bien et au bon moment de la conduite à tenir sur le terrain. On n'a pas modifié la stratégie mais simplement, on s'est appuyé sur un joueur de haut niveau et expérimenté, qui peut diriger un groupe.
Astrid : Qu'attendez vous exactement de Thierry Lacroix ?
Ch. G : On attend beaucoup du joueur, de son expérience et de sa maturité. Disons qu'il assume au jour d'aujourd'hui le rôle essentiel du N°10 dans une équipe de haut niveau, c'est à dire, un rôle de meneur de jeu, un rôle où l'expérience et la capacité d'analyse sont fondamentales. On attend aussi qu'il fasse bien jouer les autres de manière juste.
Astrid : Dans quel état se trouve l'équipe, quel est son moral, après la trêve hivernale, et à 2 semaines de la rencontre face à Montauban ?
Ch. G : Paradoxalement, l'équipe est bien moralement. C'est une constante. C'est à dire que, malgré nos difficultés et nos résultats, il y a un groupe qui s'accroche, qui travaille beaucoup, et qui a toujours le moral. Le climat est bon. Cela ne suffit pas bien sûr, à la performance, mais en tout cas, ça aide.
Astrid : Quel est aujourd'hui l'état de l'infirmerie du Castres Olympique ?
Ch.G : Comme joueurs indisponibles il y a Moyle, Lassissi, Lalluque, Stoïca et Delmotte.
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